BEHUARD 06/07/2017
Dès la sortie du village, la route avait commencé de monter, dominant la
vallée de la Loire qui dormait sous des écharpes de brume ou le soleil
creusait ça et là des ruisseaux de lumière.
Nous marchions entre les vignes et les vergers sous le soleil dont les
rayons doraient les feuilles au murmure si doux.
Un peu plus haut, nous entrâmes dans un bois par une lisière ou la
lumière s’obscurcit subitement sous le couvert des arbres. Aussitôt
le parfum lourd des fougères, des chênes et des châtaigniers s'empara de
nous. Nous marchâmes un long moment en silence, dans le chant des
oiseaux et le bourdonnement des insectes.
La beauté des collines, couvertes de vignes, l' immensité, du fleuve et
du ciel nous enflammaient.
Soudain, au milieu de la Loire, l' île de Béhuard nous apparut, majestueuse,
s’étendant sur plus de 3 km, dominée par des aulnes et des frênes.
En amont, un courant furieux se précipitait vers les roches contre lesquelles
il se brisait en écume et en tourbillons.
La chaleur devînt de plus en plus intense, si bien que sous la pression de
quelques randonneuses qui commençaient à se liquéfier, nous décidâmes
de rentrer, en rasant les murs pour chercher l'ombre que nous offrait ce joli
petit village.