Montrevault 23/08/2020
Ce matin là, il faisait un de ces temps beaux et tièdes de fin août qui apportent
avec eux des parfums de fougères, de champignons et de grasses prairies.
Les pluies orageuses des jours précédents s'étaient épuisées à lessiver la terre et le
ciel que les nuages avaient enfin déserté.
La vallée de l'Evre, enfermée dans une coquille de silence, respirait doucement.
Dès le départ dans un fouillis inextricable d'arbustes et de buissons, le sentier
se faufilait en pente abrupte, jusqu'au sommet d'un éperon rocheux, puis descendait
pour remonter à nouveau. C'était épuisant !...
Certains avaient le visage rouge comme un derrière qu'on a fessé !...
Plus loin sur le chemin du retour, des vaches somnolaient sous des bouquets de saules.
Le pays des mauges est une région de prairies ou les belles blondes d'aquitaines
broutaient consciencieusement.
Quelques pâquerettes, dont le cœur jaune d'or se détache par plaques offraient
leurs pétales fragiles à des comptines naïves aujourd'hui oubliées :
« je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout »